20110814

POEME-PORTE



écrit sur un mur à la mi-mars 2011



Lap tour épo sou verrou on les a

Pendu descendu au trop peu carte épars le cri le
 

coin-écu écoute



La porte s'ouvre à tous les sons

la porte parle et se répand elle écoute dans les ruelles

un sang filé de bouche

en bouche d'hirondelle jusqu'aux tessons brisés

aux gouffres de l'azur

elle porte le nom d'un amour



Elle, porte, ateka

elle porte à tes caresses un fleuve qui se dresse en labyrinthe

un grand lac d'Avalon perçu en haut des autoroutes

au vol des oies sauvages

un navire s'éloigne

projette ses spirales aux 4 têtes de la mer

il s'élève la nuit au dessus des montagnes

enroule ses bobines et creuse au fond de l'océan

ses déchirures

le mystère



et des visages sur les pierres

accourent aux marches d'un sourire



Horizon vertical

elle    porte    la ramure articulaire du jardin le plus compact

help

et réveille ce qui dort

exorte quand le ciel implose

dans le souffle un ventre en sacrifice

ouvert atomisé dans le scintillement des ondes

lumineuses

raréfiées

dans un bris de serrures

aux lentes heures de cristal



Nous arrivons dans ce présent en face de l'étoile

sur des lignes de sursaut

Flûte nay bansouri juchés sur des troncs d'arbres au front d'une boutique

Ouvrez clés musicales des fontaines de feu d'air des colonnes-vibration

où les enfants déversent un flot-épi de tresses

fraternelles

vertébrales



Notre corps réuni c'est un

Coeur creusé d'un vase c'est un

Corps qui s'appuie aux gènes

de l'inépuisable



La rue est un tambour qui ne bat plus

Les pinceaux tracent des flux

la charrue se promène sur la glotte la baleine

abrite l'espace possible sur la cible

sont nos actes

la terre redevient la graine

une pépite de cola qui régénère

le langage

absorbe la matière

humaine de long en large

en spirale de haut en bas



La roue L'art ou la

Rouya la roue

en escalier

qui forme sphère autour d'un mât



à la conquête des poussières

enroulées en tubes

en touffes d'aiguilles en crosses de gypse



pylore magnétique au plasme des formats



Peut être est ce un ballon pendu aux ailes du hasard

ce chiffre au dessus de nos têtes

peut être

est ce une pierre ouverte comme un fruit

cette ligne tendue entre les 2

moitiés du vide



Crinière insaisissable

Cervelle de licorne

c'est l'ovaire de sang électrique

la trompe déployée dans un fluor spirituel

en bouche de bâton

troué dans le désir

de souffle d'une

sarbacane



Un boyau qui se tord

dans la lumière acide le dehors

devient dedans

le fond de la grotte s'échappe

en équilibre sur un grain

de suie que disperse un

éclat de rire

sur la pointe

de la hampe

d'une plume

de diamant

la porte (ouvre) sur le vent

Jean Yves Roques