extrait de "Segments Spirituels"
Reflux géométrique de la dune
Inversion des vagues
Lumière des corps
Chimie de la tresse
dans l’invisible errance de l’éclat
Tu te frayes un chemin tout au sommet de la montagne
porté par la violence
qui te noie
Un ventre-hélice au désir stable
croise au lointain les impalpables
La mer est sa profonde voix
Des langues de blocs verts et noirs
s’entassent
et endiguent le soir Tout ce diaprement
Tout cet océan
Chaque ouverture est une impasse
et nous ramène au monde, là
Dans une plénitude passagère qui fait trou
un médaillon porté au cou
une autre langue vertébrale
Les mains tendues palpent parfois
ce qui pointe un regard
là dans de touts petits cailloux
Un horizon perlé referme tous les arcs en ciel
Alphabets de bâtons nuages
Les sémaphores vagabondent
les berges dansent sans vouloir
aux vastes infinis possibles des limites
de ce parloir
Toute l’eau de la mer
ne suffirait pas
(A) éteindre la braise
que je porte en moi
Jean Yves Roques